Prix B 2021 - Victor KAMOENChaque année depuis 1998, le Prix scientifique Jacqueline Bernheim met en lumière une thèse de doctorat en lien avec la cardiologie et réalisée dans une université belge. Le 23ème Prix a récompensé Victor KAMOEN, 30 ans, pour ses travaux sur la sévérité de la régurgitation mitrale.

La régurgitation ou insuffisance mitrale est l’une des maladies cardiaques valvulaires les plus courantes dans nos sociétés occidentales avec un impact significatif sur la morbidité et la mortalité. Le défaut d’étanchéité de la valve mitrale est à l’origine du reflux anormal de sang du ventricule gauche vers l’oreillette gauche, principalement lorsque le ventricule gauche se contracte. Ce qui demande au coeur un effort supplémentaire pour assurer l’irrigation sanguine de l’organisme.

Les complications de l’insuffisance mitrale sont : les troubles du rythme cardiaque, les problèmes pulmonaires et les accidents thrombo-emboliques. Lorsqu’elle est sévère, elle peut entraîner une insuffisance cardiaque. Le diagnostic de sévérité de la régurgitation mitrale est d’une importance majeure pour la prise de décision clinique. Il se base sur l’échographie et différentes méthodes de classement dont l’applicabilité, la précision et la reproductibilité ne font pas l’unanimité au sein de la communauté médicale.

Améliorer le diagnostic
Le Dr Kamoen et son équipe ont développé et validé une nouvelle méthode d’analyse des images digitales issues de l’échocardiographie : la méthode de l’intensité moyenne des pixels (Average Pixel Intensity ou API). Leur recherche a montré la faisabilité et la reproductibilité de la méthode API dans de grandes cohortes de patients atteints par différents types de régurgitation mitrale.

Conçue pour améliorer le diagnostic et optimaliser le traitement de ce problème fréquent de valve cardiaque, la méthode API présente des résultats très encourageants mais elle fait encore face à des limites pratiques et théoriques que de futures recherches devront aborder avant de libérer tout le potentiel de la méthode et offrir une amélioration clinique à un nombre de plus en plus important de patients. Le montant du Prix Jacqueline Bernheim (25.000 euros) vient à point nommé pour financer la poursuite de ces travaux prometteursPour en savoir plus : Lire l’article de Christian Dubrulle.


Photo : Victor Kamoen, lauréat du Prix Bernheim 2021, et son promoteur de thèse, le Professeur Frank Timmermans.